top of page

Roland Garros, L’année de Djokovic ?

Presque invincible depuis le début de l’année, le serbe lance sa saison sur terre avec l’ambition de tout rafler.


IL EST DES ANNÉES COMME ÇA OÙ TOUT VOUS RÉUSSI. Probablement que certains diront que 2011 était meilleur, mais le cru 2015 Djokovic pourrait devenir son plus grand millésime. Car malgré ses huit tournois du Grand Chelem, il est un challenge, que lui même décrit comme le plus difficile du tennis moderne, qu’il n’a pas remporté : gagner un Roland sous l’ère Nadal. Le projet est ambitieux, seul Federer y est parvenu lors des dix dernières années, mais, à n’en pas douter, tous les voyants sont au vert.


Une saison tout en confiance


Si on pourrait renommer Novak « Terminator », c’est tout simplement parce que, depuis le début de l’année, Djokovic est exceptionnel. Autant en terme de densité que de victoires, les chiffres du serbe sont à couper le souffle : trois titres (Open d’Australie, Indian Wells, Miami) en cinq tournois, déjà vingt sept matchs (quand Federer n’en compte que dix-huit) et un surréaliste ratio de sept sets gagnés pour un seul perdu lors de ces rencontres. Il s’en dégage une impression de puissance rarement vu sur le circuit.


Bien souvent, le sport est affaire de dynamique. Lorsqu’il faut prédire qui remportera un tournoi, ou une rencontre, prêter un oeil à ces statistiques est assez révélateur de qui peut émerger comme le favori. A ce jeu, Nole est aujourd’hui intouchable. D’autant que sa dernière défaite remonte à début février. Une éternité.


Au révélateur de Monte Carlo


Après Roland Garros, aucun doute ne vient contester la suprématie du tournoi Monégasque sur terre battue. Il serait facile de dire que depuis quelques temps le vainqueur de Monte Carlo remporte le tournoi Parisien mais l’archi domination de Nadal fausse toute tendance de ce type. En revanche, il est indéniable que ce Masters 1000 permet d’évaluer les forces en présence. Chaque joueur s’y accroche presque comme lors d’un Grand Chelem, le prestige du tournoi assure beaucoup de crédibilité au vainqueur et Djoko sera clairement le favori. A noter que c’est l’année où il l’a remporté, en 2013, qu’il a le plus gêné le Majorquin Porte d’Auteuil (défaite en demi finale, 9-7 aux cinquième set). C’est maintenant que la dynamique et la confiance engrangé doivent faire effet, lorsqu’il faut marquer les esprits.


Même d’après lui, tout semble en place pour remporter à nouveau ce trophée : « La confiance est dure à gagner, mais facile à perdre. Et j’ai bien ça en tête pour rester discipliné et continuer à travailler {…} J’ai confiance dans le travail physique effectué à la trêve. La transition sur terre ? J’ai grandi en jouant dessus, et Monaco, c’est chez moi … J’ai toujours été inspiré ici »


En panne de concurrents ?


Le renouvellement des générations est clairement d’actualité sur le circuit, que ce soit par les révélations Australiennes ou les diverses confirmations. Seulement, aucun n’émerge comme du talent d’un des membres du Big Four. Et si finalement, ce n’était pas le niveau, hors-mis Djokovic, qui avait baissé ? En tout cas, dans l’optique de Roland Garros, c’est fort probable. Murray n’a jamais brillé outre-mesure sur terre, Federer, l’âge venant, peut être en difficulté physiquement sur cinq sets, Wawrinka est probablement le plus irrégulier joueur du top 10 et aucune nouvelle tête n’apparait comme étant spécialiste de ce revêtement si particulier.

Reste Rafa. Ce n’est pas la première saison qu’il aborde sa surface adorée en difficulté, mentalement ou physiquement, et, à n’en pas douter, il sera là. Est-il pour autant le favori ? La meilleure des réponses émerge probablement de la bouche du serbe : « Il reste le roi de la terre battue. Il n’y aucun doute là-dessus. C’est toujours le challenge ultime que de le battre sur terre, même s’il a dû faire face à des blessures et une perte de confiance. C’est normal, tout le monde passe par là. Mais la roue tourne. On perd, on doute, on a tous connu ça, moi aussi. Et Nadal a prouvé par le passé qu’il savait identifier les problèmes pour revenir.»


Si tout est affaire de dynamique alors il reste bien du temps pour les inverser, Roland Garros ne commence que dans plus d’un mois (24 mai au 7 juin). Mais à ne pas se méprendre, à l’heure d’aujourd’hui, personne ne pourrait dominer « Terminator ».

bottom of page