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Kobe, l’ancien demi-dieu qui ne fait plus sourire les anges de sa ville

Après les Boston Celtics, la franchise la plus titrée de la NBA qui a vécu un renouveau de 6 ans après un passage à vide de 20 ans, ce sont maintenant les Los Angeles Lakers, l’autre équipe la plus titrée, qui chutent depuis deux ans, en partie à faute de leur joueur phare Kobe Bryant…


FRANCHISE PLAYER est une assurance en NBA de jouer les playoffs. Tout le monde se rappelle la percée extraordinaire des Philadelphia 76ers jusqu’en finale de NBA sur les seuls bras d’Allen Iverson ou plus récemment Lebron James lors de son premier passage aux Cleveland Cavaliers. Mais cela ne suffisait jamais pour le titre suprême. Alors « le joueur de la franchise » devenait un agent, un commercial pour attirer d’autres joueurs et espérer gagner un titre. Ce que n’arrive pas à faire Kobe Bryant, l’homme-phare des Los Angeles Lakers depuis 15 ans…


Avantage Kobe


« The one in a million », élu joueur de la décennie 2000-2010 à la suite d'un sondage organisé par la NBA et TNT devant Tim Duncan, Shaquille O'Neal ou encore LeBron James, plus jeune joueur de l'histoire de la NBA à atteindre les 30 000 points en carrière. Il est sorti de l’ombre de Shaquille O’Neal, avec qui il a formé un duo aux Lakers du début de la décennine, en gagnant un titre de plus que lui (cinq contre quatre). Son but, avoué depuis toujours, est d’égaliser les six titres de Michael Jordan, avec des meilleurs statistiques, ce qui se révèle très compliqué. Pourtant Kobe a dépassé le nombre de points de MJ (32 292), devenant le troisième marqueur de l’histoire de la NBA. En même temps, Kobe entame sa dix-huitième année professionnelle quand Jordan en a fait quinze et « Black Mamba » avait réussi quatre-vingt et un point en seul match, contre les Toronto Raptors en 2006. Mais Jordan carburait à une moyenne de 30 points par match puis 20 lors de son second retour aux Washington Wizards, quand « Black Mamba » est à 25 points (quoiqu’il a tenu en 2006 et 2007 une statistique de plus de trente points par match), avec une statistique plus basse au rebond par match (6 pour MJ, 5,5 pour Kobe). D’autant plus que Jordan a été élu à plusieurs reprises Most Valuable Player, Kobe une seule fois et ni en 2006 ni en 2007.


Désavantage Kobe


Et à force d’imiter le maître, on en prend le même parcours : le coach des six titres des Chicago Bulls dans la décennie 90, Phil Jackson, rejoint la ville des anges, depuis de nombreuses années Kobe a embauché les coachs particuliers (préparateur physique…) de Michael Jordan. De plus, un récent champion du monde, Pau Gasol, a rejoint les rangs, puis l’enchaînement consécutif de deux « défenseur de l’année » au sein de l’équipe de Californie, Ron « Metta World Peace » Artest et Dwight Howard permettaient le summum à Kobe. Mais après deux titres, 2009 et 2010, on se rend compte, après quatorze ans d’activité, que Kobe n’est pas un leader naturel, ni un leader tout court. Il ne convainc pas le pivot Dwight Howard de rester après une saison ratée et ce sera le dernier nom arrivant dans l’équipe. Car avec un contrat annuel de 23,5 millions de dollars, aucun nom ne peut venir et les seconds couteaux arrivants, sont vraiment des seconds couteaux. De plus, Kobe est certes le troisième marqueur de l’histoire de la NBA mais aussi le plus maladroit car il a toujours eu une tendance à prendre beaucoup de shoots dans son équipe, soit par manque de responsabilités de la part de ses coéquipiers, soit par excès de zèle du joueur qui pense pouvoir être au four et au moulin.


En attendant la renaissance…


Kobe serait alors devenu le pire ennemi de sa franchise ? Pourquoi ne fait-il pas comme Tony Parker, Emanuel Ginobili ou Tim Duncan d’être prêts à baisser leur salaire pour permettre un recrutement notable. Alors son départ - bien qu’il ne soit pas du genre à quitter le navire, il finira son contrat et prendra sa retraite par la suite – libérerait la masse salariale et permettra à fonder un nouveau cycle pour les Los Angeles Lakers, situation similaire aux New York Knicks avec Carmelo Anthony. Une chance que la ville des anges soit tournée vers le soleil et la célébrité quand Boston reste une banlieue populaire un peu terne…


Hamburger Pimp


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