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Pour devenir “The Greatest“

Dans une effervescence dingue. Quatre ans après. LeBron James, le fils prodigue, re-bouleverse le monde du basket avec la possibilité, cette fois-ci, d’écrire sa propre légende.

NOUS SOMMES TOUS TEMOINS. La campagne publicitaire de Nike qui a accompagné LeBron James durant ce qu’il faut désormais appeler sa “première période“ aux Cavaliers était claire. Le parcours de ce garçon de la banlieue de Cleveland ne devait pas être ordinaire. Il est de ces personnalités du sport qui suivent leur propre parcours, sans copier-coller. De ces personnalités qui deviennent des légendes.


Le rêve américain peut recommencer


L’histoire de LeBron James aurait dû être liée à vie avec celle de cette petite franchise de l’Ohio. Pas plus d’un million d’habitants, perdu entre Détroit, l’industrielle, et New York, le berceau de la grande Amérique. Le King est celui qui a permis au monde de savoir que cette ville existait, histoire de ramener un peu de lumières dans ce petit bout de terre oublié comme les Etats Unis en compte par centaine. Les sept premières années, de 2003 à 2010 ont entièrement assumé ce rôle. Rarement une ville aura autant été incarnée par un sportif, jamais une salle n’aura été rendu si spécial par un “gamin du coin“. Si le départ avait été cruel et déchirant, comme dans les plus belles histoires d’amour, tout est oublié. Comme dans un conte, LeBron a tout pardonné « si j’étais un petit garçon qui admirait un athlète, que cet athlète lui donnait envie de réussir, mais qu’il partait ? Comment aurais-je réagi ? Tout le monde fait des erreurs. J’en ai fais aussi. » Comme dans un rêve, l’une des plus belles story du sport américain peut reprendre. Après avoir été adulé puis détesté, le temps des retrouvailles est arrivé. Ce que, peut être, finalement, toute la planète NBA voulait.


Pour devenir le plus grand, la porte s’ouvre


Si Michael Jordan est considéré comme le joueur le plus marquant, c’est parce qu’il a su suivre un chemin inédit. La voie des titres avait déjà été prises par Bill Russel, celle des statistiques par Oscar Robertson et Chamberlain, celle de la rivalité par Bird et Magic. Jordan avait lui choisit celle de l’ouverture au monde. Du marketing. Pour devenir “le plus grand“, être le meilleur joueur de sa génération ne suffit pas. Il y aura toujours quelqu’un pour rappeler qu’une autre légende, dans une autre époque, était meilleur. Pour obtenir ce statut, et c’est l’objectif que LeBron s’est fixé - il l’avait confié à la Fox l’été dernier « Mon objectif est de devenir le plus grand joueur de l’histoire de mon sport » - il faut voir la route que personne n’a explorée. Il a choisi celle du mentor. D’un quadruple MVP, double champion qui accepte de repartir à 0.


Il y a des choses que l’on ne peut pas créer. Par nature, James est un leader qui aime partager au près des plus jeunes. Chalmers, Norris Cole, Paul George, et même le MVP Kevin Durant, nombreux sont ceux à qui il a proposé ses conseils. Il veut « faire avec les autres talents ce que les anciens n’ont pas spécialement voulu faire avec moi ». A Cleveland, il rejoint trois premiers choix de draft (Irving, Bennet, Wiggins) et deux autres top 4 de draft (Waiters, Thompson). Aucun d’entre eux n’a plus de 23 ans et il l’avoue sans concession dans l’interview qu’il a accordée à Sport Illustrated pour révéler sa décision : « Je sais que ça va être un long processus, bien plus long qu’en 2010. Ma patience sera testée, je le sais. Je retrouve une jeune équipe et un nouveau coach. Je serai l’ancien. Mais je suis excité à l’idée de former un nouveau groupe et de l’aider à aller où il ne pensait pas pouvoir aller ». Avant la victoire, ce qui le motive est de faire grandir ce groupe d’enfants.


Mais avant, d’être un mentor, ce qui motive LeBron est de devenir La légende et pour ça, certaines choses ne s’apprennent pas. Et LeBron n’a jamais su être comme les autres.


Revel Benjamin

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